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Quoi de neuf docteur ?

Le corps est le premier à accuser le coup, il est le premier à recevoir les informations de l’environnement. Il capte et accuse réception des stimulis, bons ou mauvais, qui se passent à l’extérieur.

Le corps est plus rapide que l’esprit, car il ne réfléchit pas. Il reçoit, accueille. Cela crée des émotions. Un rhinocéros fonce sur moi ? Mon corps me dit : peur. Un petit enfant court vers moi en riant ? Mon corps dit : joie. Après, la tête s’en mêle. C’est la deuxième étape, l’analyse des données.

Les chevaux lisent notre état émotif. C’est une des façons qu’ils possèdent afin de pouvoir se positionner et ainsi déterminer s’ils sont en sécurité ou non. Donc, l’état émotif de l’autre peut représenter une menace. Si les chevaux perçoivent de la colère chez l’autre, il est fort à parier qu’ils auront le réflexe de s’éloigner. Mais là encore, cela peut varier. Ils peuvent aussi réagir avec agressivité si, par exemple, ils ont un poulain à leur charge.

Ainsi, l’état émotif des êtres qui nous entoure est un indicateur important. Pourtant, nous les humains, nous avons tendance à ne pas vouloir savoir comment l’on se sent. Vous pleurez ? CHHHUUUT ce n’est rien. Vous êtes fâché ? Ben voyons, calmez-vous ! Vous êtes heureux ? Soyez plus posé ! Nous apprenons dès notre jeune âge à restreindre, inhiber, cacher nos émotions. Notre corps absorbe l’information de l’extérieur et nous essayons par tous les moyens de camoufler ce qu’elle provoque.

Et c’est là que ça se complique.

J’ai une très bonne amie qui vit beaucoup de changement dans sa vie (nouveau travail, déménagement, effet de la pandémie, etc). Elle trouvait qu’elle avait de la difficulté à bien dormir. Elle ressentait de l’anxiété, de la fatigue, des sautes d’humeur. Elle a décidé de consulter un médecin. C’est une amie qui a la larme facile. Lorsqu’elle parle d’elle, elle devient souvent émue et les larmes coulent. La rencontre avec le médecin s’est faite par téléphone, en raison de la situation actuelle, et elle a duré 5 minutes. Cinq minutes durant lesquelles elle parle d’elle en pleurant. Conclusion de l’appel ? Une prise de sang, une suggestion pour un suivi avec un psychologue (sans référence puisque les psys sont débordés) et une prescription d’antidépresseurs. Les émotions sont un indicateur fondamental, une source d’information primordiale. C’est une donnée importante afin de parcourir le chemin vers une bonne compréhension d’une problématique. Mais dans cet exemple, je crains que le médecin n’ait pas su accompagner, soutenir, voir creuser l’état de la personne devant lui.

Il peut être normal d’être touché, voire ébranlé par les émotions des autres. Je crois que cela fait partie des professions qui se rapportent à l’entraide. Apprendre à lire les émotions des autres, sans

 les absorber pour autant, devrait peut-être faire davantage partie du cursus des médecins.

Je crois sincèrement que la santé physique et émotionnelle est une démarche d’une vie et au quotidien. Je crois que les antidépresseurs font partie des solutions à des défis de vie, mais je crois qu’ils

 ne devraient jamais être prescrits avant d’avoir pris le temps de faire le tour d’une problématique. Sommes-nous dans une société où l’on achète notre santé par internet ? À quand les antidépresseurs commandés en ligne et livrés à notre porte ?

À l’université de Standford, aux États-Unis, les étudiants en médecine suivent un cours avec les chevaux, leur permettant d’explorer les subtilités de la communication afin d’être de meilleurs intervenants (https://scopeblog.stanford.edu/…/how-horsemanship…/).

Après avoir proclamé ma jument à la tête du gouvernement dans un texte précédent, je suggère donc maintenant de permettre à tous les intervenants de la santé de venir faire un petit stage de perfectionnement

 en compagnie de mes chevaux. Ils pourront vous aider à mieux saisir et accepter les émotions. Au mieux, vous serez de meilleurs intervenants. Au pire, vous aurez gouté à leur médecine. Et croyez-moi, c’est une des meilleures que je connaisse.

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